Il n'existe qu'un seul traitement de la cataracte, il est chirurgical.

La chirurgie est réalisée sous anesthésie locale topique (par gouttes) dans plus de 9 cas sur 10 et en ambulatoire (le patient rentre à la clinique le matin, il est opéré puis ressort le soir).

Il s'agit d'extraire le noyaux cristallinien par des incisions de petites tailles ( 2,2 mm). Le cristallin est fractionné par phako emulsification et aspiré hors de son sac où un implant pourra alors être introduit.

Cet implant peut être monofocal, monofocal torique (ne corrigeant que la vision de loin), multifocal et même multifocal torique (corrigeant la vision de près et de loin).

L'implantation assure la totale indépendance par rapport aux lunettes et autres moyens de correction.

Le calcul de cet implant fait appel aux biométries optiques infra-rouges.

Soigner la cataracte

Claude Monet et la cataracte

En représentant ce qu'il voit, le peintre nous offre une restitution fidèle de l'évolution de sa cataracte, grâce à l'étude des Nymphéas sur lesquels il revient tout au long de sa carrière.

Ce n'est qu'à l'âge de 68 ans que Claude Monet commence à se plaindre d'une baisse de la vision ; sa cataracte est diagnostiquée 4 ans plus tard.

A 74 ans, ses troubles s'agravent, sa vision est floue et sa perception des couleurs est déformée. A cette période, ses toiles commencent à se teinter de reflets rouges et dorés.

A 83 ans, il accepte de se faire opérer mais la rémission est longue et il s'habitue mal aux verres. A cette période, le rouge et le jaune ont disparu de son spectre de couleurs, Monet se plaint de voir bleu.

Il découvre alors les verres d'aphakie ; son médecin lui prescrit des verres teintés jaune/vert et la tonalité bleue disparaît progressivement de ses oeuvres.

Monet est reconnu pour sa peinture impressioniste, celle d'avant sa maladie, mais sa cataracte le fait évoluer vers une peinture plus complexe qui préfigure l'art abstrait et l'art surréaliste du XXème siècle.